Erase all the pain 'til it's gone.

lundi 27 avril 2009

Et la mer efface sur le sable les pas des amants désunis.


J'ai bien dû pleurer un coup ou deux. Et après ? Fin du paragraphe, retour à la ligne, phrase de conclusion, on tourne la page, nouveau chapitre ? On se quitte sur un 'c'était bien' et on passe à autre chose ? Mais c'est quoi l'absence, hein ? Une place fraîche dans un lit double pourtant défait que d'un côté ? Une chaise sortie et jamais déplacée ? Un téléphone qui ne se raccrochera jamais ? Des chaussettes oubliées ? Des souvenirs de gestes, de mots, de parfum, gravés ? Un arrière-goût amer de ces longs doigts fins qui ne vous toucheront plus jamais ? On se relève, on reconstruit. On tisse à deux notre douleur. On réinvente notre perte. On sombre encore, on se cogne, on tombe, on se reprend. Et puis enfin, quand on attend plus rien, ça nous retombe dessus. Epilogue, fin du bouquin ?
Lucy B. - 27/04/09