Erase all the pain 'til it's gone.

dimanche 27 février 2011

You'll never be alone again, so come on ! Come on !


J'aimerais être courageuse, au point de me lever et lui dire ses quatre vérités. Clamer qu'il m'a fait souffrir pendant trop d'années, que même si je vais mieux, je ne pourrai jamais lui pardonner complétement. Ce n'est pas volontaire, j'ai seulement la rancune un peu tenace. Peut-être qu'un jour je serai capable de le regarder en face sans me dire qu'il a été l'homme qui m'a pourrie ma jeunesse, qui m'a fait grandir trop vite. Peut-être que c'est pour ça que je me rattrape maintenant, que mes émotions sont plus fortes... Trop fortes. J'ai intériorisé pendant trop longtemps. J'ai éclaté, et puis je m'en suis remise. Extérieurement. Ce sont ces événements trop répétitifs, par SA faute, qui ont forgé mon caractère. Lunatique. Trop mûre pour mon âge. Il est temps de retomber en enfance... Peut-être trop tard. Je suis toujours décalée. Bon dieu... Je suis toute une histoire, à moi seule. Un roman cru, une histoire dérangeante, dont personne ne veut savoir la fin mais que tout le monde lit. Pas d'amour, que de la torture. Psychologique. Un roman d'apprentissage, où l'héroïne finit seule, sous sa couette, malade comme une chienne, à écrire que la vie vaut sûrement d'être vécue, mais que la sienne, en tout cas, gagnerait seulement à être oubliée. Comme une sorte de brouillon, grâce auquel on se rendrait compte de tout ce qu'il faudrait changer pour que la vie devienne supportable. Plus de personnes comme lui, ou en tout cas limiter leur présence. Rendre la vie... vivable. Le seul point positif serait l'état d'esprit de cette non-héroïne, qui deviendrait alors détachée de toute cette misère qui forme l'humanité.

Lucy B - 01/03/2011