Erase all the pain 'til it's gone.

jeudi 26 juillet 2012

Je suis venue te dire que je m'en vais.

Je retombe quelque peu dans le 'journal intime'. 'Égoïste', égoïste, comme dirait ma mère. 'J'ai le spleen, et un tel spleen que tout ce que je vois m'est en dégout profond', comme dirait Baudelaire. J'ai juste l'impression d'être la spectatrice de mon monde. D'être extérieure, une sorte de présence facultative, un 'ion spectateur', présent au début et à la fin de la réaction, sans rien y changer. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, pas un mauvais ressentiment, simplement une constatation qui me laisse sceptique quand à mon réel apport. Je les observe, en espérant de tout mon cœur ne jamais devenir comme eux. Et par eux, je veux dire des êtres incapables de s'aimer sans se détruire. Trop de cris. J'apprends ce que je ne ferai jamais. Cela ne résout évidemment pas tous les questionnements que ma cervelle fausse ingénue se pose, mais cela donne une voie à éviter... Indéniablement. Elle m'utilise comme souffre-douleur, répéterait sans cesse que je ne fais que me plaindre... Pourtant, non. Si je me plaignais, si j'explosais, je finirais par tous les quitter. Un aller sans retour. Alors oui, parfois cela m'arrive de dire à quel point ça ne va pas. Et puis finalement non, elle me remet à ma place, celle de la patience et du 'prends sur toi et explose une fois seule, cachée, et surtout -surtout- en silence'. 'I want you to notice when I'm not around. You're so fucking special, I wish I was special.' Je ne sais pas quoi rajouter, rien de ce que je pourrais dire ou faire ne changera quelque chose. J'espère seulement les quitter le plus rarement, parce que j'étouffe entre leurs cris et les bruits des brisures... Et puis les fissures... Une après l'autre, toujours un peu plus profondes, qui mettent de plus en plus de temps à cicatriser. 'J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent'. Je ne veux pas de promesses, pas d'adieu ni d'au revoir, seulement une présence continuelle. Une seule. 'Je te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir'. Et y croire.
'Si les mots sont usés, légers comme du vent...' Ils le sont, n'est-ce pas ? 
Lucy B - le 26/07/2012