Erase all the pain 'til it's gone.

dimanche 25 septembre 2016

Des extraits pêle-mêle

#1 
Une histoire digne d'un film hollywoodien. Un dilemme cornélien. Tu sais que j'ai énormément d'affection pour toi. Je sais que, dans une certaine mesure, tu tiens à moi. Tu sais que ma grand-mère ne t'accepterait pas. Je sais que la tienne ne me regarderait même pas. Mince. On est semblables en tous points et pourtant, cette relation ne mène à rien.
Avant, je pouvais me prévaloir du fait que je te connaissais pas. Le déni était simple, les phrases préconçues disponibles. On ne peut pas aimer quelqu'un qu'on ne connait pas, qu'on ne voit pas. Plus je te connais et plus j'ai l'impression de tomber amoureuse. De toi. Mince.

#2
Je crois que je me suis un peu reconnue dans ce personnage masculin qui n'est pas à sa place, entouré par une famille qui l'oppresse. Ma famille me manque.

#3
Les lettres d’adieu sont celles que je réussis le mieux.
Je t’écris cette lettre que je ne te ferai jamais lire. Le moment venu, je te ferai face et je t’expliquerai.
En un laps de temps insignifiant, tu as pris une place immense, insoupçonnable, dans ma vie et tu as commencé à t’imposer dans mon cœur. Alors, il est temps de se dire adieu. Avant que ton attention ne devienne tellement indispensable que ton absence me briserait un peu plus chaque jour.
Je n’en suis pas heureuse, tu sais. Tu es devenu une constante dans ma vie, une agréable épaule sur qui me reposer, encore immature, pas toujours alerte, mais présente. 
Je ne dirais pas que c’était une mauvaise idée. J’ai été très heureuse que tu entres dans ma vie, comme ça, sans crier gare, sans prétention aucune. Crois-le ou non, mais je ne m’attache pas facilement aux autres. J’ai toujours eu des amis, continuellement été entourée. Pourtant, je me suis souvent sentie seule. J’ai toujours été considérée comme étrange, quelque peu marginale – sans que ce ne soit forcément quelque chose de négatif. J’ai souvent souffert en amitié, fréquemment été blessée. C’est bête, mais ça m’a poussée à prendre plus facilement mes distances avec les autres.
Alors, le fait que tu représentes autant pour moi en si peu de temps, cela m’effraie quelque peu, tu comprends ? Je n’attends rien de toi, même pas de la compréhension. Je voudrais seulement que tu saches que, pouvant facilement tomber amoureuse de toi, il est très certainement temps pour moi de te quitter. 

Je ne serais jamais assez bien pour toi, je crois. Je sais pertinemment que je suis trop pénible, trop instable émotionnellement, trop grosse, trop peu intelligente, trop laide et trop beaucoup trop d’autres choses. J’en suis consciente. Avec tous tes défauts, tu restes une personne beaucoup trop inatteignable pour moi, beaucoup trop bien pour moi. 
Les frontières entre l'amour et l'amitié ont toujours été floues, pour moi. Alors excuse-moi d'avoir pensé que je ne tomberai pas à nouveau dans ce piège. J'écris cette tentative de lettre en m'imaginant un scénario où je t'expliquerais que je ne souhaite plus te voir car, en ce moment, je ne suis pas d'une très agréable compagnie. J'ai un peu le coeur noué, je ne vais pas te le cacher. 
Je ne sais même pas comment conclure, j'espère vraiment ne jamais t'envoyer ce texte. Bonne nuit.



- A, 25/09/2016