Erase all the pain 'til it's gone.

vendredi 22 janvier 2016

Letters to 2016 #2

Cher janvier 2016,

Tu touches à ta fin et tu as pris avec toi mon héros. Après plus de 10 ans -soit la moitié de ma vie- d'adoration, tu as réduit à néant toutes mes espérances. Je dois t'avouer que ça me parait un peu difficile de trouver un nouveau rêve. Bon, mon espoir n'était pas fondé, je te le concède. Ca faisait dix ans qu'il ne s'était pas produit sur scène. Mais tout de même. Tout de même !!!!! C'est bête, mais je comprends enfin le sens du dicton 'tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir'. Maintenant qu'il n'est plus, c'est clair qu'il n'y a plus d'espoir. Tant pis... Ha. Ca semble tellement simple à écrire, mais intérieurement, mon coeur est écrabouillé en mille morceaux. 
J'ai lu certaines questions récurrentes dans la presse : Que représente David Bowie pour vous ? Avons-nous le droit de pleurer quelqu'un que nous n'avons jamais connu ? Oui. J'en suis convaincue, même. Je pense même que c'est le plus beau cadeau qu'on puisse faire à un artiste, pleurer sa mort et continuer à écouter sa musique, la rendre pérenne. Ce n'est pas de l'hypocrisie, ni un hommage post-mortem.. Non, c'est juste la continuité des choses. On le célèbre de la même manière qu'on l'a fait lorsqu'il était encore en vie. Peut-être un peu plus fort, certes. 
Cependant, la catharsis collective, très peu pour moi. Ce que je ressens, je le garde pour moi. Il a influencé ma vie plus que n'importe qui le pourrait. Il a bercé dix ans de mon existence. Il a murmuré au creux de mon oreille plus que n'importe qui. L'univers a perdu un grand monsieur. 
Goodbye, Starman. You may go back to the sky. You came, you met us and you blew our minds. 

Pour la dernière fois, je reprends mon pseudonyme,
Lucy Bowie